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"Population : 48" de Adam Sternbergh

« Un Thriller OVNI, palpitant et sous haute tension. A lire ! »

Résumé:


Tout le monde est coupable. Personne ne sait de quoi.

Caesura Texas – une minuscule bourgade clôturée, au fin fond du désert. Population ? 48 habitants. Des criminels, a priori. Ou des témoins. Comment savoir ? Tous ces gens ont changé d'identité, et leur mémoire a été effacée. Pour leur bien. Dans l'optique d'un nouveau départ. En échange de l'amnistie, les résidents doivent accepter trois règles simples : aucun contact avec l'extérieur, aucun visiteur, et aucun retour possible en cas de départ. Une expérience unique, menée par un mystérieux institut. Pendant huit ans, tout ce petit monde est resté à peu près en place. Jusqu'à aujourd'hui. Errol Colfax, en effet, s'est suicidé... avec une arme qu'il n'aurait jamais dû posséder. Puis Hubert Humphrey Gable est assassiné. Calvin Cooper, le shérif local, est contraint de mener l'enquête. Ce faisant, il risque de déterrer des secrets que l'essentiel des habitants – y compris lui-même – auraient préféré voir rester enfouis. Trop tard pour faire marche arrière. Bientôt, un irrépressible déferlement de violence va s'abattre sur les rues poussiéreuses de Caesura...


Pourquoi ce livre ?


Le hasard tout simplement. Mon passage hebdomadaire en librairie est un moment à part pour moi. J’aime flâner dans les rayons à la découverte de l’inconnu, tomber sur le livre qui me fera m’arrêter et ce fut le cas ici.

La couverture et le titre m’ont interpellé, la 4ème de couverture était alléchante et voir le grand Dennis Lehane faire les éloges de ce bouquin m’ont convaincu de sauter le pas.

Voici donc le début de mon histoire avec Population : 48.


Mon avis:


En 2 mots j’ai adoré. Voilà c’était sympa cette chronique.


Plus sérieusement, ce thriller est un véritable OVNI dans sa catégorie, j’aime les romans atypiques et j’ai été servi.

Moi qui suis un grand amateur de roman fantastique, je dois dire que l’auteur a su faire preuve d’originalité, voire d’audace, car mêler des éléments du fantastique (effacement de la mémoire, institut de recherche secret etc.) sans en faire un roman fantastique est clairement une grosse prise de risques.


L’auteur impose son rythme, aucune pause ni temps morts et dès les premières pages on ne sait pas vraiment où il nous emmène, mais on le suit les yeux fermés.

Une tension électrique s’installe et c’est le début d’une aventure où se mêlent interrogations, recherche de la vérité (mais quelle vérité ?) et éléments d’enquête plus classiques du thriller.

Sans le savoir, l’un des protagonistes va se retrouver pris dans un engrenage mortel qui tient le lecteur en haleine jusqu’au final. Un final certes un peu « classique » dans sa construction mais qui reste à l’image du roman original tout en étant plausible.


Mais la grande force de ce roman reste les personnages qui, au-delà d’être remarquablement construits, sont développés de manière subtile.

Je vous le dis, vous allez surement vous attacher à de véritables monstres pour certains. Mais comment le savoir ? Qui est qui ?

Le jeu de piste concocté par Sternbergh va vous amener à vous poser des questions sur tout le monde et l’adage « Les apparences sont parfois trompeuses » tient toute sa place ici.

Chaque personnage, principal, secondaire et background aura son importance à un moment donné. Mais comment savoir qui ils sont, si eux-mêmes ne le savent plus ?


Au-delà de l’originalité de l’histoire et d’avoir passé un super moment, j’ai trouvé dans Adam Sternbergh un écrivain talentueux, qui prend des risques et à la plume esthétique.

Cet auteur qui m’était encore inconnu il y a 10 jours, vient de pénétrer mon cercle des auteurs à suivre. Je vais acheter son précédent roman « Le Fossoyeur », car j’ai envie de confirmer si c’est pour un roman ou par la vie.


Extras :


Le style de l’auteur et l’ambiance ne sont pas sans rappeler deux immenses écrivains de la littérature américaine, Dennis Lehane et Jim Thompson. Le premier rendu célèbre par ses romans (et surtout son talent) qui ont été adaptés au cinéma comme Mystic River ou Shutter Island.

Le second peut-être moins connu, mais qui est un monstre du roman noir US. Je vous conseille la lecture de « Nuit de fureur » ou encore « Pottsville, 1280 habitants », coup de cœur assuré.

« Population : 48 » est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur le net au format broché (Super 8 éditions) et en poche (10/18).


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